- réverbère
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• 1718; feu de réverbèreXVIIe; « écho » v. 1500; de réverbérer1 ♦ Techn. Miroir, réflecteur produisant la réflexion d'un rayonnement dans une direction déterminée. Four à réverbère, où la substance est chauffée par le foyer et par la voûte qui réfléchit le rayonnement thermique.2 ♦ (1771) Cour. Appareil destiné à l'éclairage de la voie publique. À la lueur des réverbères. Réverbères à quinquet, à gaz (⇒ bec) , électriques. La planète « était la plus petite de toutes. Il y avait là juste assez de place pour un réverbère et un allumeur de réverbères » (Saint-Exupéry).réverbèren. m.d1./d TECH Miroir réflecteur. Four à réverbère, dont la voûte réfléchit le rayonnement thermique sur les matières à traiter.d2./d Appareil d'éclairage de la voie publique.⇒RÉVERBÈRE, subst. masc.A. — Dispositif (miroir, réflecteur) réfléchissant dans une direction donnée la lumière ou la chaleur. Synon. réflecteur. À l'allegro de l'ouverture, les violons devaient s'interrompre à chaque mesure pour donner un petit coup avec l'archet sur le réverbère en fer-blanc dans lequel est placée la chandelle qui les éclaire (STENDHAL, Rossini, t. 1, 1823, p. 60). La pièce est cuite une troisième fois dans un four spécialement aménagé pour obtenir une chaleur douce, progressive et régulière, au moyen de réverbères et de moufles (G. FONTAINE, Céram. fr., 1965, p. 6).♦ Four à réverbère. Four dans lequel les matières à traiter sont chauffées par la sole et par la chaleur réfléchie par la voûte. On place (...) la fonte sur la sole d'un four à réverbère dont la flamme est oxydante (BARNERIAS, Aciéries, 1934, p. 50).B. — P. méton.1. Lanterne munie d'un ou plusieurs réflecteur(s). Une porte vitrée en petits carreaux, de chaque côté de laquelle la fumée de deux réverbères avait dessiné des étoiles sur la muraille (BALZAC, Honorine, 1843, p. 323). Les réverbères de l'orgue de chœur s'allumèrent (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 4).2. Colonne métallique supportant une lampe servant à l'éclairage des rues. Synon. bec de gaz (vx), lampadaire. Réverbère électrique; lueur d'un réverbère; être sous un réverbère. Le réverbère avec son réflecteur étincelant (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 164). Il y avait là juste assez de place pour loger un réverbère et un allumeur de réverbères (SAINT-EXUP., Pt Prince, 1943, p. 451).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1718: reverbere; dep. 1740: réverbère. Étymol. et Hist. 1. 1509 « écho » (O. DE SAINT-GELAIS, Eneide, Richel. 861, f ° 61a ds GDF.); 2. 1676 feu de reverbere « feu dont on fait rabattre la flamme sur les matières qu'on expose à son action » (FÉLIBIEN, p. 430); 3. a) 1670 reverbere « fourneau à métaux dans lequel on utilise la chaleur réfléchie par une voûte » (GLASER, Traité de la chymie, p. 44); b) 1694 fourneau de reverbere (CORNEILLE); 1753 fourneau a reverbair (Doc. ds Nouv. Archives de l'art fr., année 1884, p. 175); 1875 four à reverbère (Lar. 19e); 4. 1718 miroir reflecteur (Ac.); 1749 lanternes à reverbère (Affiches de Paris, 9 oct. ds HAVARD 1890); 5. 1771 « appareil comportant un dispositif à réflecteurs, destiné à l'éclairage des lieux publics » (Trév.). Déverbal de réverbérer. Fréq. abs. littér.:510. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 617, b) 841; XXe s.: a) 629, b) 812. Bbg. GOHIN 1903, p. 347.
réverbère [ʀevɛʀbɛʀ] n. m.ÉTYM. V. 1500, « écho »; 1676, feu de réverbère, fourneau de réverbère, c.-à-d. où l'on utilise la réverbération de la chaleur; déverbal de réverbérer.❖1 (1718). Didact., techn. Dispositif (miroir, réflecteur…) produisant la réflexion d'un rayonnement dans une direction déterminée. || Four à réverbère, où la substance est chauffée non seulement par le sol, mais aussi par la voûte qui réfléchit le rayonnement thermique. || Le four de boulanger est un four à réverbère.2 Cour. Lanterne à réflecteurs, et, spécialt (1771), appareil destiné à l'éclairage de la voie publique. || Lumière, lueur, feux des réverbères (→ Bruiner, cit. 1; couple, cit. 4; épandre, cit. 13; faiblement, cit. 4). || Allumer les réverbères (→ Foule, cit. 3). ☑ Allumeur de réverbères. || Réverbères à quinquet, à gaz (cit. 5). ⇒ Bec de gaz. || Réverbère électrique. || Lampe, lanterne et potence (cit. 2) d'un réverbère. — || « Ils nous craignent comme les voleurs craignent les réverbères », mot attribué à Duclos, à propos des puissants qui redoutent les philosophes.1 À cette époque il n'y avait point de becs de gaz dans les rues de Paris. À la nuit tombante on y allumait les réverbères placés de distance en distance, lesquels montaient et descendaient au moyen d'une corde qui traversait la rue de part en part et qui s'ajustait dans la rainure d'une potence.Hugo, les Misérables, II, V, V.2 Dehors, l'obscurité pesait sur la ville. De-ci, de-là, un réverbère encapuchonné rabattait sur le trottoir un rond de clarté bleuâtre.Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 131.
Encyclopédie Universelle. 2012.